Des étudiantes de l’IÉSEG participent à la Convention Universitaire pour le Climat
En janvier 2022, les établissements de l’Université Catholique de Lille, dont fait partie l’IÉSEG, ont signé l’Accord de Grenoble. Cet accord a pour ambition de participer à la structuration de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) sur les enjeux de transition socio-écologique. Engagée avec la Métropole Européenne de Lille pour l’objectif zéro carbone 2050, l’Université Catholique de Lille a proposé un programme spécial – la Convention Universitaire pour le Climat – pour apprendre et pour agir autour des enjeux climatiques.
Plusieurs étudiants mais aussi professeurs et équipes administratives de l’IÉSEG, engagés en matière de RSE, ont participé à cette convention de grande ampleur. Nous avons interrogé Maëlys GRASSET et Canelle PLATIAU, étudiantes en cycle Master du Programme Grande École, pour faire un bilan de leur expérience au cœur de cet événement.
Quel était l’objectif de cette convention universitaire sur le climat et comment s’est-elle déroulée ?
Maëlys & Canelle : La Convention s’est déroulée sur une durée de 3 mois, découpés en 6 sessions de travail. Au total, 145 personnes y ont participé : des étudiants, mais aussi des professeurs et des membres des équipes administratives des différents établissements de l’Université Catholique de Lille. Tous avaient un niveau de connaissance en termes d’écologie et développement durable très différent, et c’est aussi cela qui a fait la richesse de cette Convention. L’objectif était double. D’abord, sensibiliser et informer sur les enjeux climatiques grâce à des intervenants qui nous ont formé sur différents sujets au fil des séances. Ensuite, lors d’ateliers de réflexion en groupe, identifier et mettre en place des solutions concrètes en faveur de l’environnement. En faisant partie de cette Convention, nous étions donc à la fois « apprenants » et « agissants ». Les 145 participants ont été répartis en groupe de 5, et chaque groupe travaillait sur l’une des 7 thématiques proposées.
Dans un premier temps, nous avons eu l’opportunité d’en apprendre plus sur l’enjeu de notre thématique (les nôtres étaient « travailler et se divertir » et « se nourrir »). Puis, chaque groupe a effectué un benchmark de ce qui était déjà mis en place dans les établissements d’enseignement supérieur sur ce thème et identifié ce qui pourrait être amélioré. Finalement, chaque groupe devait sélectionner deux idées à présenter au reste de la Convention afin que les meilleures actions soient sélectionnées pour être mises en œuvre concrètement.
Quelles ont été les propositions faites par vos groupes respectifs ?
Maëlys : Pour la commission « Se nourrir », nous nous sommes intéressés à la problématique de la dénutrition et de la malnutrition chez les étudiants. Nous avons donc proposé de faire retirer les distributeurs de snacks des campus, car ils n’aident pas les étudiants à adopter une alimentation saine.
Ensuite, nous nous sommes intéressés à la mise en place d’actions pédagogiques au sein de toutes les universités. L’idée est que les étudiants puissent bénéficier de formations sur les enjeux d’une bonne alimentation et sur comment bien se nourrir. Dans certains pays, notamment d’Asie, les enfants apprennent à l’école, dès leur plus jeune âge, comment bien s’alimenter, mais ce n’est pas (plus) le cas en France. Ces formations courtes seraient obligatoires pour tous les étudiants de première année.
Enfin, nous nous comme concentrés sur l’offre des restaurants universitaires, en proposant qu’ils s’approvisionnent avec des aliments bio, locaux et de saison, et qu’ils réduisent leur choix de plats afin de réduire le gaspillage et l’empreinte carbone.
Canelle : Pour ma part, dans mon groupe dédié à « Travailler et se divertir », nous nous sommes intéressés au label « Développement Durable et Responsabilité Sociétale » destiné à l’enseignement supérieur. A ce jour, les établissements de l’Université Catholique de Lille ne possèdent pas encore ce label, bien que certains d’entre eux, comme l’IÉSEG, soient très engagés et accordent une importance considérable à la RSE. Nous avons donc suggéré que ces établissements mettent en place des actions leur permettant d’être audités pour obtenir ce label.
Nous avons également évoqué la communication responsable visant à guider les collaborateurs et les étudiants d’un établissement pour agir de manière plus responsable. Bien entendu, il revient au final à chaque établissement de considérer les actions proposées par la Convention et de choisir celles qu’il pense lui être les mieux adéquates.
Quelle conclusion faites-vous de votre participation à cette Convention ?
Maëlys & Canelle : Au-delà de la formation que nous avons reçue, nous avons particulièrement apprécié les rencontres avec les intervenants, notamment un collaborateur de l’ADEME, l’agence de la transition écologique, qui nous a présenté les 4 scénarios proposés pour la transition 2050. Bien que très renseignées sur le sujet de la transition écologique, nous ne connaissions pas ces scénarios et nous pensons que ceux-ci devraient justement être plus largement connus. Ils ont d’ailleurs été un fil conducteur tout au long de la Convention. Le maire de Lille Vauban et la vice-présidente de la Métropole Européenne de Lille étaient également présents, preuve de l’importance de cette Convention et de ses résultats futurs.
Humainement parlant, c’était enrichissant de pouvoir rencontrer les acteurs des autres établissements de l’Université Catholique de Lille. En effet, en 5 années d’études à l’IÉSEG, nous n’avions jamais eu de rencontres avec d’autres entités de l’Université Catholique de Lille. C’était donc passionnant de pouvoir travailler collectivement avec toutes ces personnes.
Cette Convention nous a donné énormément d’espoir pour l’avenir. Une deuxième Convention sera mise en place le semestre prochain, nous ne sommes donc qu’au début du processus et c’est rassurant de savoir que cela va croître au fil du temps. Cela nous a motivées d’autant plus à continuer nos actions positives.
Quelles ont été vos motivations premières pour participer à cette Convention ?
Canelle : J’ai toujours été sensible à l’écologie et, tout comme Maëlys, mon sujet de mémoire portait sur ce sujet, cela m’a donc aidé à l’enrichir en y apportant des éléments complémentaires. Etant en dernière année d’études à l’IÉSEG, j’ai aussi voulu apporter ma pierre à l’édifice avant de partir. Je pense que cette Convention m’a permis d’accroître mes connaissances dans un domaine que je vise pour mon avenir professionnel.
Maëlys : Je rejoins Canelle sur ses motivations. J’ajouterai également que beaucoup d’étudiants sont repartis dans leur ville d’origine pendant la période du mémoire, tandis que je suis restée à Lille. La Convention m’a donc aidé à maintenir une vie sociale active et à garder un contact direct avec l’École. J’ai pu rencontrer des personnes aux profils fort différents, ce qui était très enrichissant.