Deux étudiantes pédalent pour l’association « Enfants du Mékong »
Clotilde GAILLOT, étudiante en Master du programme Grande École à l’IÉSEG, et Flavie GONNET, étudiante en médecine, sont amies depuis le lycée. Malgré le contexte sanitaire encore difficile cette année, elles ont choisi d’unir leurs forces pour relever un défi sportif solidaire à l’autre bout du monde, qu’elles ont nommé « Happy’Cyclette », en soutien à l’association « Enfants du Mékong ».
Rencontre avec Clotilde et Flavie :
Comment avez-vous eu l’idée de ce projet et en quoi consistait-il exactement ?
Au départ, nous souhaitions toutes les deux nous investir dans un projet humanitaire pour avoir un impact positif sur le monde à notre échelle. Nous avions la volonté de partir ensemble à vélo et nous étions particulièrement attirées par l’Asie, mais nous ne savions pas encore pour quelle organisation nous engager. Puis, un jour, alors que je feuilletais le catalogue de Noël d’ÉSEG Network, l’association des Diplômés de l’IÉSEG, je suis tombée sur un article sur Xavier GUIGNARD, qui avait réalisé en 2014, un périple d’un an à vélo en Asie du Sud-Est au profit de « Enfants du Mékong », et qui était devenu depuis Responsable du développement du parrainage pour cette association qui œuvre pour la scolarisation des enfants les plus démunis.
La découverte de ce projet a été une révélation pour nous. Nous nous sommes tout de suite dit que c’était ce que nous voulions faire ! Nous sommes donc entrées en contact avec Xavier pour définir ensemble la manière dont nous pouvions aider l’association.
Nous voulions d’abord partir à vélo pendant six mois à la rencontre des filleuls de l’association dans les six pays d’Asie dans lesquels elle opère, afin de créer un lien concret avec eux. Mais le COVID-19 nous a contraint de revoir notre plan initial. Finalement, nous sommes restées au Cambodge et avons pédalé pendant trois mois pour rencontrer dix filleuls et aider l’un des centres de l’association. La deuxième partie de notre périple s’est poursuivie en France, à la rencontre de parrains. L’idée derrière tout cela était de rendre plus concret les parrainages en leur donnant une vraie dimension humaine. En rencontrant les parrains, nous leur donnions une motivation supplémentaire pour écrire des lettres à leur filleul et continuer de s’investir.
Comment vous êtes-vous organisées pour ce périple ?
Nous avions établi un budget de 12 000€ pour le voyage, dont un tiers a été financé grâce à une cagnotte en ligne. Nous sommes parties pour l’aventure en février 2021, sans savoir à l’avance où nous allions dormir ni notre route exacte, mais une fois sur place, nous avons profité de la quarantaine imposée (du fait de la crise sanitaire) pour finaliser tous ces détails. Nous étions également bien encadrées par l’association et par Xavier en particulier qui, bien évidemment, a une très bonne connaissance du terrain grâce à son expérience passée.
A la base, nous n’étions pas du tout sportives, on allait courir de temps en temps mais rien de plus. Notre entourage pensait qu’on allait vite abandonner, mais nous étions très confiantes : nous savions que c’était le mental qui nous ferait réussir. Au final, nous avons relevé le défi jusqu’au bout ! Nous avons parcouru 1 500 kms au Cambodge et 2 300 kms en France.
Que retenez-vous de votre expérience ?
L’accueil chaleureux que nous avons reçu, que ce soit en France ou au Cambodge. Nous avons eu la chance de séjourner tous les soirs chez des locaux et nous avons été extrêmement bien accueillies. On pense que la crise COVID a également eu un effet positif sur les gens, qui se réjouissaient de pouvoir enfin rencontrer de nouvelles personnes. Nous avions pris une tente avec nous mais au final, nous ne l’avons quasiment pas utilisée.
D’autre part, au Cambodge, les conditions de vie sont souvent difficiles mais les gens ne se plaignent jamais. Nous avons réellement pris conscience de la chance que nous avons de vivre en France et de pouvoir faire les études que l’on souhaite. Cela nous a procuré un regain d’énergie pour retourner sur les bancs de l’Ecole après cette aventure.
Une anecdote à raconter ?
Avant de démarrer notre tour à vélo au Cambodge, nous sommes allées chez Decathlon. Nous avons commencé à discuter avec le responsable du magasin et lui avons évoqué notre projet. Il a réagi avec beaucoup d’enthousiasme car il connaissait très bien « Enfants du Mékong », étant lui-même un ancien filleul de l’association ! Il avait grandi dans le centre où nous prévoyions de nous rendre, à l’ouest du Cambodge. Cette rencontre a été une vraie source de motivation supplémentaire car nous avions devant nous un exemple concret de réussite grâce au parrainage de l’association. Cela prenait vraiment tout son sens.
De retour en France depuis Juin, Clotilde et Flavie ont repris leurs études respectives tout en continuant à s’investir pour diverses causes caritatives.
En savoir plus sur “Enfants du Mékong” : www.enfantsdumekong.com