Faculty in the Spotlight : Christine DI MARTINELLY, professeure en gestion de la ‘supply chain’
S’appuyant sur plus de 700 professeurs, dont 200 enseignants-chercheurs permanents, l’IÉSEG propose à ses étudiants une expérience d’apprentissage de grande qualité, reposant sur 4 piliers : un apprentissage actif, interdisciplinaire, centré sur l’acquisition de compétences, proposé à travers des cursus personnalisés.
Chaque mois, “Faculty in the Spotlight” vous donne rendez-vous avec l’un des professeurs de l’École qui présente sa vision de l’enseignement, ses méthodes pour transmettre son expertise et sa passion aux étudiants et partage ses meilleurs souvenirs et anecdotes à l’IÉSEG.
Ce mois-ci, rencontre avec Christine DI MARTINELLY, professeure en gestion de la ‘Supply Chain’ à l’IÉSEG.
Christine, pouvez-vous nous raconter votre parcours avant d’arriver à l’IÉSEG ?
J’ai étudié en Belgique, au sein des Facultés Universitaires Catholiques de Mons pour devenir ingénieure de gestion. Ensuite, j’ai travaillé en tant que consultante dans une entreprise qui n’existe plus aujourd’hui, Arthur Andersen Business Consulting. Pendant ce temps, j’ai également poursuivi ma thèse sur la gestion hospitalière, plus précisément sur l’organisation de la chaîne logistique pour les hôpitaux, ce qu’on appelle “Hospital Supply Chain” en anglais. J’ai réalisé un double parcours académique en obtenant un doctorat en sciences appliquées de l’INSA de Lyon et un doctorat en sciences économiques et de gestion de la Louvain School of Management.
J’ai rapidement commencé à enseigner en Belgique, dans le cadre de la formation continue. J’ai donné des cours à des professionnels qui reprenaient leurs études en cours du soir pour obtenir un diplôme en sciences économiques. J’ai vite compris en enseignant que la théorie devait être étayée par des exemples concrets pour maintenir l’engagement des étudiants, qui étaient très demandeurs de cas pratiques.
De plus, ma propre expérience de consultante, ainsi que ma thèse menée en collaboration avec un hôpital, m’ont permis d’apporter des illustrations concrètes dans mes cours, notamment en gestion industrielle, un domaine étroitement lié à la « supply chain ».
Finalement, la passion pour l’enseignement semble être une tradition dans ma famille, que ce soit mes parents, mes grands-parents ou d’autres proches, tous étaient impliqués dans l’enseignement d’une manière ou d’une autre. J’ai suivi le mouvement et je suis devenue professeure à mon tour.
Parlez-nous de la matière et des cours que vous enseignez à l’IÉSEG…
Je suis actuellement chef du département « Operations Management » et, jusqu’à récemment, j’étais également directrice académique du Master in Business Analysis & Consulting (pendant huit ans). J’ai récemment passé le relais à un collègue, car je jugeais qu’il était temps de laisser place à de nouvelles idées.
Mes cours sont centrés sur la gestion de la « supply chain », un terme que l’on a du mal à traduire en français car lorsque l’on parle de « gestion de la chaîne d’approvisionnement », c’est plus restrictif que le terme en anglais. Dans la gestion de la « supply chain », on a des problématiques de gestion des stocks, de planification, d’ordonnancement, etc. C’est très opérationnel. Mais il y a également une dimension plus stratégique et tactique, comme la localisation des entrepôts ou des usines pour construire un réseau international de distribution. Pour moi, la définition la plus appropriée de la gestion de la « supply chain » c’est la gestion, à travers un réseau d’organisations en amont et en aval des flux de matériaux, d’informations et de ressources qui conduisent à la création de valeur sous la forme de produits et/ou de services.
Sur quelles méthodes d’enseignement vous appuyez-vous ?
Je structure mes cours de manière logique. Au début, je présente aux étudiants des cas concrets, souvent simplifiés, mais basés sur des situations réelles. Nous discutons du cas et abordons les concepts clés. Ensuite, je propose des exercices pour renforcer ces concepts. Enfin, je leur présente un cas plus complexe que les étudiants doivent résoudre par eux-mêmes. Cette approche permet une compréhension progressive et interactive des concepts de la « supply chain ».
Je complète également les cours en fournissant aux étudiants des articles de presse d’actualité pour illustrer la complexité de la « supply chain » et l’importance d’une analyse structurée. En somme, je m’efforce de leur montrer l’importance d’une bonne compréhension globale des concepts pour une analyse approfondie et la résolution de problèmes.
Pourquoi l’IÉSEG ?
Après avoir vécu deux ans au Chili, il était essentiel pour moi de rejoindre une école internationale, car c’est une dimension qui m’attire particulièrement. Lorsque j’ai découvert l’IÉSEG en 2010, bien qu’elle fût une école de taille modeste à l’époque, elle jouissait déjà d’une réputation internationale. Il y avait des étudiants venant du monde entier, et cette atmosphère de grande famille m’a vraiment séduite. L’IÉSEG démontrait et démontre encore aujourd’hui une réelle préoccupation pour ses étudiants, s’assurant que chacun puisse apprendre et s’accomplir. Déjà à l’époque, l’École avait mis en place toute une série d’outils pour s’assurer que les étudiants restent engagés et ne décrochent pas. Par exemple, nous proposions des cours interactifs, ce qui différait considérablement de mon expérience passée en Belgique et au Chili, où je donnais des cours magistraux à des larges groupes d’étudiants, même dans des matières spécialisées.
Quels sont vos points forts en tant qu’enseignante, d’après vos étudiants ?
Je pense que mes points forts en tant qu’enseignante résident dans la structure de mes cours et les nombreux exercices que je propose. J’essaie toujours d’illustrer les concepts avec de nombreux exemples pratiques. C’est important, car bien que les étudiants effectuent déjà des stages chaque année, ils ne sont pas toujours exposés à certains concepts, surtout en matière de « supply chain ». Je tiens donc à ce qu’ils puissent mettre en pratique ce qu’ils apprennent, en leur fournissant des questions et des exercices pour qu’ils appliquent des concepts parfois complexes. Je veux leur montrer qu’ils en ont la capacité. Les étudiants apprécient souvent la progression graduelle de la difficulté des exercices. Ils m’ont dit qu’ils aimaient cette approche.
Une anecdote à nous partager ?
Je me souviens d’une étudiante qui avait beaucoup de difficultés sur de nombreux sujets dans mon cours, et qui se sentait à la fois perdue et démotivée. Nous avons eu des moments d’échanges où j’ai tout fait pour la remettre sur pieds, la conseiller, et la remotiver. A force de travail et de détermination, elle a fini par réussir à aller jusqu’au bout du cours avec succès. Constater sa réussite malgré les obstacles qu’elle a pu rencontrer, me rend particulièrement heureuse !