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S’appuyant sur plus de 700 professeurs dont 186 enseignants-chercheurs permanents, l’IÉSEG propose à ses étudiants une expérience d’apprentissage de grande qualité, reposant sur 4 piliers : un apprentissage actif, interdisciplinaire, centré sur l’acquisition de compétences, proposé à travers des cursus personnalisés.

Chaque mois, “Faculty in the spotlight” vous donne rendez-vous avec l’un des professeurs de l’École qui présente sa vision de l’enseignement, ses méthodes pour transmettre son expertise et sa passion aux étudiants et partage ses meilleurs souvenirs et anecdotes à l’IÉSEG.

Ce mois-ci, rencontre avec Enkelejda HAVARI, Professeure en Économie à l’IÉSEG.

Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre expertise ?

Je suis originaire d’Albanie et, après le lycée, je me suis installée à Bologne, en Italie, où j’ai obtenu ma licence et mon master en économie. C’était une étape importante pour moi, et je suis reconnaissante envers ma famille pour le soutien, l’université pour les opportunités offertes, et mes amis pour en avoir fait un séjour mémorable.

Après le master, j’ai décidé de poursuivre un doctorat à l’université de Rome “Tor Vergata”, car je sentais que je devais en apprendre davantage sur les méthodes empiriques. Ce fut une période transformatrice dans ma carrière universitaire, où j’ai acquis des connaissances et des compétences précieuses. Je suis profondément reconnaissante vis-à-vis de mon superviseur, le professeur Franco Peracchi, et de la faculté pour leur dévouement à la construction d’un excellent programme. Je me suis spécialisée dans l’économie du travail et l’éducation, ce que je continue à faire aujourd’hui.

Les études post-doctorales à Venise et une période d’échange à l’université de Boston m’ont permis de développer un intérêt pour les méthodes d’évaluation des politiques. J’ai passé un concours à la Commission européenne (DG Centre commun de recherche), où j’ai travaillé avec différents types de données et de méthodes pour évaluer l’impact des programmes de l’UE. Cette expérience a été enrichissante et a facilité ma transition vers le monde universitaire et vers l’IÉSEG.

Quels cours enseignez-vous à l’IÉSEG ?

À l’IÉSEG, j’enseigne différents cours – pour le programme Grande École, j’enseigne “Imperfectly Competitive Markets”, qui fournit aux étudiants des éléments sur la façon dont les marchés fonctionnent, et pourquoi ils sont imparfaits. J’enseigne également un cours d’économétrie aux étudiants de Master qui préparent leur thèse. Il vise à les aider à mieux connaître les méthodes et à savoir comment les utiliser pour estimer les relations de cause à effet. Par exemple, disons que vous vous intéressez à l’impact du programme Erasmus – qu’apporte Erasmus aux étudiants ? Donne-t-il une meilleure perspective pour leur avenir ? Grâce à des méthodes économétriques récentes, nous pouvons utiliser des données sur toutes les candidatures Erasmus et, sur la base des critères d’admission et des seuils, comparer les étudiants qui se sont classés au-dessus du seuil avec ceux qui se sont classés en dessous, puis évaluer l’impact du programme sur les performances académiques, par exemple

Comment votre domaine d’enseignement a-t-il évolué au fil du temps ?

Il a beaucoup évolué. En tant que doctorante, j’ai principalement enseigné des modules d’économétrie (théorie) avec des exemples basés sur des données d’enquête. La révolution des données a transformé la discipline. Les cours contiennent désormais des exemples utilisant des données à grande échelle et de la big data. Je remarque également que les étudiants ont de meilleures compétences en informatique et en codage.

Pourquoi avoir choisi l’IÉSEG?

Sur le plan de la recherche, j’ai été très intéressé par les activités du centre iFlame (Research Center on Family, Labor and Migration Economics). Le cadre est unique car les centres de recherche sont spécialisés soit dans l’économie des migrations, soit dans l’économie de la famille, alors que l’iFlame rassemble toutes ces dimensions. En outre, l’IÉSEG offre un environnement véritablement international, ce qui est intéressant pour moi.

Que pensez-vous de votre expérience jusqu’à présent ?

Cela ne fait qu’un an que je suis ici, mais cela me plaît vraiment. J’ai déjà beaucoup appris et, pour moi, c’est un processus d’apprentissage continu. J’aime les méthodes pédagogiques utilisées à l’école et je trouve l’approche d’apprentissage actif très utile pour les étudiants. Je peux comparer avec la manière dont on m’enseignait l’économie il y a dix ans. Beaucoup de choses ont changé avec le développement des nouvelles technologies. Aujourd’hui, les élèves peuvent commencer à s’exercer à l’informatique très tôt et je pense que cela les aide à mieux comprendre les concepts.

Selon vos étudiants, quels sont vos points forts en tant que professeur ?

D’après les évaluations, les étudiants apprécient ma capacité à expliquer les choses clairement, et le fait que je donne toujours des exemples concrets. Je pense que mon expérience dans une institution politique m’a aidé à avoir une vision plus large des différents sujets, donc lorsque je présente ces exemples, je vois que cela attire leur attention. Ils semblent également percevoir mon enthousiasme pour les sujets abordés.

Quelles sont les méthodes pédagogiques que vous utilisez ?

Pour enseigner l’économie correctement, vous ne pouvez pas vous contenter d’utiliser des cas pratiques. Il faut apprendre la théorie et résoudre des équations. Une façon pour moi de faire participer les élèves est d’écrire les formules sur le tableau blanc et de demander à quelqu’un de venir pour que nous puissions travailler ensemble. Mon professeur de mathématiques, Ana, avait l’habitude de procéder de cette manière. Lorsque j’enseigne des éléments de la théorie des jeux, je les applique et je rends le cours plus dynamique. Je fournis également des textes de cours supplémentaires et j’en discute avec les étudiants.

Quel est votre meilleur souvenir à l’École jusqu’à présent ?

Une expérience mémorable jusqu’à présent a été avec les étudiants du Bachelor in International Business (BIB) qui sont très jeunes. Le fait qu’ils viennent de différents pays et qu’ils aient des approches différentes pour résoudre un problème est stimulant. Leur sens de l’humour est également différent, ce qui contribue à créer un environnement de classe animé.

Malgré les difficultés initiales avec l’économie, une nouvelle discipline pour beaucoup d’entre eux, il a été gratifiant de constater leurs progrès et de recevoir des commentaires positifs même après la fin du cours.

Une anecdote à nous raconter ?

En tant que nouvelle professeure à l’IESEG, je suis encore en train de constituer ma collection d’anecdotes. L’un des moments qui m’a le plus marqué s’est produit lorsque j’avais dans ma classe deux étudiants qui étaient amis et discutaient fréquemment pendant le cours. J’ai remarqué que l’un des étudiants était doué pour les chiffres, mais qu’il était distrait et ne prêtait pas attention. Je l’ai mis au défi avec un exercice et j’ai observé un changement dans son comportement ; il s’est engagé et s’est investi dans le cours. C’était gratifiant de constater cela.