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Chaque année, à l’occasion de leur cours de « Fundamentals of Strategy », les étudiants de Bachelor in International Business se transforment en consultants d’un jour pour répondre, de manière concrète, à un enjeu réel proposé par une entreprise, en lien avec sa stratégie et son modèle d’affaires. De grands groupes internationaux (Leroy Merlin, Boulanger…) et des PME (comme Echappée Bière ou Grand Scène) avaient déjà bénéficié des conseils des étudiants du BIB. Cette année, c’est KIABI qui a proposé aux étudiants de travailler sur le thème : « Comment développer une stratégie d’usage de l’IA chez KIABI et susciter l’engagement des collaborateurs et des clients pour trouver de nouveaux usages – How to develop an IA strategy use for KIABI and create involvement from all employees and customers to find new AI uses ». 

« L’IA est LE sujet dont tout le monde parle en ce moment. Je voulais donc confronter les étudiants du Bachelor in International Business à cette réalité. L’IA peut être un outil très puissant et les entreprises peuvent en tirer de nombreux avantages – voire même se distinguer très nettement de la concurrence en innovant et en lançant de nouveaux usages avant les autres acteurs du secteur. Et paradoxalement, sur ce sujet, difficile de faire appel aux outils d‘IA générative ! Les étudiants ont ainsi dû bien comprendre la stratégie de KIABI, puis imaginer des usages auxquels eux, en tant que consommateurs comme en tant que collaborateurs, aimeraient avoir accès, avant d’en analyser les impacts sur le business model de l’entreprise… Ce fut un cas d’entreprise passionnant ! », explique Catherine ARCHAMBAULT, professeure de Stratégie et Durabilité à l’IÉSEG. 

Créée en 1978 dans le Nord de la France, KIABI révolutionne le prêt-à-porter en lançant un concept de mode à petits prix pour toutes les familles. KIABI est aujourd’hui présent dans 26 pays avec 606 points de contact. « Facilitons la vie des familles et tissons ensemble une mode responsable et des solutions durables », telle est la Vision de l’entreprise, co-construite par ses 10 000 collaborateurs. Cette ligne d’horizon optimiste, positive, innovante, singulière, transformante, donne du souffle pour atteindre une ambition commune : devenir la marque de mode omnicanale préférée des familles, partout dans le monde et, demain, une plateforme de mode responsable qui facilite la vie de nos clients… Et pour y arriver (plus vite ?), intégrer l’IA dans la stratégie serait une bonne idée ? 

C’est pourquoi Justine SANSON, Responsable Innovation & Entrepreneuriat chez KIABI, est venue challenger les étudiants du Bachelor in International Business : « faire travailler ces étudiants sur la stratégie IA de KIABI, c’est recueillir le point de vue et l’analyse de cette nouvelle génération de consommateurs, mais aussi des futurs collaborateurs de l’entreprise. C’est bénéficier de leur analyse, de leur sensibilité à la dimension RSE mais également aux outils numériques, c’est aussi et surtout la chance d’être confronté au regard et à l’analyse d’étudiants venant du monde entier et ayant donc une vision très différente de la stratégie d’entreprise à poser. KIABI, comme toutes les entreprises, réfléchit à la meilleure manière d’intégrer les IA génératives dans sa stratégie, avec une véritable volonté d’identifier des usages qui améliorent l’expérience Client. C’est essentiel de s’ouvrir aux idées des autres, d’échanger sur les cas d’usage qui ressortent le plus. »  

La restitution des étudiants fut donc l’occasion pour Justine SANSON d’être confortée dans certains usages, mais aussi de se laisser surprendre et de découvrir de nouvelles utilisations, que l’entreprise n’avait pas forcément identifiées.  

« J’ai été impressionné tant par la qualité des présentations que par les propositions faites par ces jeunes consultants. Quand j’ai proposé ce sujet, je ne m’attendais absolument pas à avoir une analyse stratégique aussi fine et des cas d’usage aussi innovants. Chaque groupe a pensé à quelque chose de différent, que ce soit dans l’expérience utilisateur dans nos magasins physiques, dans l’engagement collaborateur, dans l’optimisation de la supply chain ou encore dans la mise en avant de nos collections durables et dans la valorisation de notre stratégie RSE. Chaque groupe a proposé une vraie stratégie IA opérationnelle, dont nous pourrons nous en inspirer dans nos réflexions et nos choix à venir », retient-elle.  

« Ces cas d’entreprise sont essentiels pour nos étudiants, car ils bénéficient d’une expérience et d’une interaction réelles avec les entreprises en travaillant sur un projet concret et interdisciplinaire. Ils mettent ainsi en application l’ensemble des connaissances acquises durant tout leur parcours académique, non seulement dans l’analyse de la stratégie et des modèles d’affaires mais aussi en finance, en marketing, en ressources humaines, en durabilité… pour prendre en compte l’ensemble des facteurs économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux et répondre au mieux à la problématique posée. 

Travailler sur des cas d’entreprise est une vraie demande de la part de nos étudiants : cette génération veut du concret, un retour immédiat sur leur travail. Ils exigent de nous un enseignement de qualité et utile, et faire intervenir des entreprises sur un cas réel est une réponse qui leur convient très bien.  
Ce cas leur a également montré que, même si nous travaillons sur une stratégie IA et donc sur des sujets très actuels, de nombreux outils d’analyse stratégique, comme les modèles d’analyse ERRC ou le business model Canvas, développés dans les années 2000, sont toujours pertinents. Ainsi, quel que soit le sujet sur lequel ils devront travailler en entreprise, ils ont pris conscience que ce qu’ils ont appris en école leur sera toujours utile », conclut Catherine ARCHAMBAULT.