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Léa Tcheou de Starseed’z, une artiste de K-pop sur la route du succès

Entre les salles de concerts et les salles de classe, Léa TCHEOU, étudiante en 1ère année du Programme Grande École à l’IÉSEG, mène une vie artistique et académique bien remplie. Membre du groupe de K-pop « Starseed’z », elle jongle entre entraînements, tournées et études, sans jamais perdre de vue sa passion pour la musique. De ses débuts dans la musique à la reconnaissance sur la scène internationale, elle nous dévoile les coulisses de son parcours loin de l’ordinaire.

Comment t’es-tu lancée dans ta carrière musicale et pourquoi la K-pop en particulier ?

Depuis toute petite, j’ai toujours aimé être sur le devant de la scène, danser, chanter… J’ai fait pas mal d’activités artistiques dans ma vie comme du cirque, de la gymnastique rythmique et de la danse. C’est pendant le confinement que ma grande sœur m’a fait découvrir la K-pop et j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce genre musical. J’ai commencé à apprendre toute seule les chorégraphies en regardant les vidéos de danse des groupes de K-pop comme ‘Twice’. Petit à petit, j’ai dansé avec des groupes pour faire des danses qu’on appelle « K-pop dance cover », et j’ai commencé à poster des vidéos sur YouTube. Un producteur a fini par repérer notre groupe et nous a contactées pour un projet sur le long terme. Il cherchait à former un groupe qui reprendrait les codes de ce style musical mais en chantant en anglais.

Qu’est-ce que la K-Pop ?

La K-pop, c’est le nom que l’on donné à la musique pop produite en Corée (K pour “Korean”). Ce genre musical est apparu au début des années 1990 en Corée du Sud. Le terme K-pop mêle plusieurs styles de musique : pop, électro, RnB, hip-hop, dance et rock. BTS, BLACKPINK, EXO et TWICE sont des groupes de K-pop très connus.

Est-ce que tu as des liens particuliers avec la culture coréenne ?

J’ai des origines chinoises mais pas coréennes. Cependant, j’ai toujours été fascinée par la culture asiatique au global, notamment la nourriture, les traditions, etc. J’ai même organisé un voyage en Corée du Sud avec ma mère, et j’ai adoré mon périple là-bas.

Ce que j’aime dans la K-Pop en particulier, c’est l’aspect très travaillé des chorégraphies, mais aussi la perfection dans la performance. C’est très lié à la culture coréenne, qui recherche la perfection en permanence. J’apprécie aussi d’autres genres qui permettent plus de spontanéité, comme la T-pop, que j’ai découvert plus récemment après un voyage en Thaïlande avec Starseed’z.

Comment avez-vous formé le groupe Starseed’z et en quoi est-il différents des autres groupes de K-pop ?

Nous étions trois à nous connaître déjà car on faisait partie du même groupe. Quand le producteur nous a contactées, il voulait absolument créer un groupe de quatre. Donc, il a organisé des auditions en France et c’est comme ça que Julie a rejoint le groupe. Maintenant, nous sommes au complet : Kalee (leader du groupe et main rapper), Kanya (main dancer), June (lead vocalist) et moi (main vocalist).

Nous sommes l’un des rares groupes à chanter en anglais, et cela nous distingue un peu de la K-pop traditionnelle. Nous sommes un groupe international inspiré de la culture coréenne, avec notre propre identité. En France, c’est plus facile de se faire une place car il y a beaucoup moins de groupes et donc de compétition dans ce style musical.

Où en est Starseed’z depuis ses débuts ?

Notre groupe a officiellement vu le jour en février 2023, et nous avons lancé notre première chanson, Iconic, dont nous avons tourné le clip en Thaïlande avec d’assez gros moyens. Puis, nous avons eu une évolution exponentielle. Nous avons notamment signé un contrat de licence avec un label indépendant, qui nous a permis de retourner en Thaïlande pour filmer un second clip.

Vous avez déjà fait de nombreux concerts et vous en avez un programmé en Pologne pour bientôt…

Notre tout premier concert a eu lieu à la Japan Expo d’Orléans. Ensuite, nous avons enchaîné avec la Japan Expo Marseille, puis la Japan Expo Paris. On est aussi passées par Lyon, Toulouse, Nantes… et récemment, nous avons eu notre premier concert en tant que tête d’affiche, lors d’un festival à La Celle-Saint-Cloud. C’était un moment magique. La salle était prévue pour 250 personnes et elle était pleine à craquer. Le moment qui m’a particulièrement marquée, c’est quand nous avons chanté une version acoustique de Slip n’ Slide et que tout le public a allumé les flashs de leurs téléphones. J’étais tellement émue de voir ce spectacle que j’en avais les larmes aux yeux. C’est à ce moment-là que je me suis dit : On l’a fait. Tout ce travail, tous ces efforts, c’était pour vivre ce genre de moments incroyables !

Nous partons effectivement en Pologne pour une convention du 27 au 29 août. Au début, c’était nous qui contactions les événements pour proposer notre groupe. Mais maintenant, ce sont eux qui nous viennent à nous. C’est le cas pour cette convention en Pologne. C’est incroyable de voir qu’on commence à intéresser des événements de la scène internationale !

Et les études dans tout ça ? Comment réussis-tu à tout concilier ?

Au début du projet, ce n’était pas très compliqué car tout était encore en construction. On avait des entraînements, mais ce n’était pas aussi intense qu’aujourd’hui. Cette année, je ressens vraiment la différence, car tout s’accélère avec le succès de Starseed’z ! On a énormément de projets qui s’enchaînent, et ça demande beaucoup plus de temps et d’implication.

Ce qui est le plus fatigant, ce ne sont pas forcément les répétitions ou les tournages en eux-mêmes, mais plutôt le rythme que cela impose. Je commence souvent les cours à l’IÉSEG 8h ou 9h, et dès que je finis, j’enchaîne directement avec les entraînements, qui peuvent se terminer tard. Et contrairement aux autres étudiants qui, pour la plupart, profitent du week-end pour se reposer, moi je le consacre entièrement à Starseed’z !

En plus de ça, il faut évidemment que je garde du temps pour mes études : réviser, faire mes devoirs, préparer mes contrôles… Ça représente une charge importante, mais la clé, c’est vraiment l’organisation. J’essaye de tout anticiper au maximum pour ne pas être débordée. Par exemple, dès que j’ai un devoir ou un contrôle, j’essaie de le préparer à l’avance pour ne pas me retrouver à tout faire au dernier moment.

Après, même si c’est intense, je ne le vis pas comme une contrainte, parce que c’est ma passion. Certes, c’est du travail, mais ça reste avant tout quelque chose que j’aime profondément faire. Donc même quand je suis fatiguée, j’ai toujours la motivation pour continuer.