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“M’harcèle pas”, une association étudiante qui s’engage contre le harcèlement scolaire

Dans la lignée de la dimension RSE de l’IÉSEG et de sa Vision 2025 visant à former des « changemakers » œuvrant pour une société meilleure, les étudiants en deuxième année du programme Grande École sont sensibilisés au domaine associatif en développant un projet collectif solidaire, de la création de l’association à la mise en œuvre d’actions concrètes et la mesure de leur impact. Ce projet développe la créativité et l’engagement des étudiants en leur faisant expérimenter une situation réelle de gestion d’une organisation à but non lucratif sous tous ses aspects.

Dans ce cadre, huit étudiants (Benjamin SAVOYE, Laoura AGAYEVA, Paul DARFEUIL, Louis GIREAU, Maëva GUILLAUME, Julian GORY, Gauthier PELATAN et Laure POUPARDIN) ont choisi de s’investir dans l’association « M’harcèle pas » qui a pour but de sensibiliser les écoliers et collégiens d’Ile-de-France à la problématique du harcèlement scolaire et du cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. « Nous avions le choix parmi plusieurs thématiques pour notre projet collectif solidaire, et nous avons choisi ce sujet car il nous tenait particulièrement à cœur », précise Benjamin SAVOYE, le président de l’association.

Au cours de l’année académique, les huit étudiants sont donc intervenus dans 20 classes de CM1, CM2, 5ème et 3ème, soit auprès de 525 élèves au total, à Paris et en banlieue parisienne, afin de sensibiliser les élèves et leur donner la parole sur le sujet du harcèlement. Chaque classe a bénéficié de deux interventions de leur part : la première était théorique et visait à informer les élèves sur cette problématique, et la deuxième était pratique et consistait à mettre en place des jeux de rôles avec les écoliers et à animer des débats avec les collégiens. A la fin de l’année académique, et avec la participation de 15 élèves volontaires de l’école Sainte-Ursule (Paris 17ème), « M’harcèle pas » a également réalisé une vidéo de sensibilisation.

En valorisant leurs actions sur les réseaux sociaux (Instagram : @mharcelepas et Facebook : M’harcèle pas) et en démarchant divers interlocuteurs pour obtenir des sponsors, l’association est ainsi entrée en contact avec Bruno GUILLON, animateur de différentes émissions à la radio et à la télévision. Il les a ainsi aidés à gagner en notoriété et a même suscité l’intérêt d’Aymeric PROVOST, chargé de mission pour la protection de l’enfance auprès du gouvernement, qui est devenu lui-même partenaire du projet. De même, un développeur web de la plateforme 5euros.com, touché par l’initiative, leur a offert gratuitement ses services pour développer un site internet dédié.

En travaillant sur ce projet collectif solidaire, les étudiants ont pu mettre en application les compétences acquises pendant leur cursus à l’École. « Le projet collectif est vraiment intéressant car il fait appel à tous les cours que nous avons suivis à l’IÉSEG. Par exemple, le cours sur la diversité culturelle car nous sommes intervenus dans des écoles de milieux sociaux différents, le cours ‘écrire pour convaincre’ pour créer une communication percutante et démarcher des sponsors, ou encore les cours de comptabilité pour gérer toute la trésorerie de la structure… » précise Benjamin SAVOYE.

Un projet solidaire qui a porté ses fruits

Ce projet leur a également appris à surmonter les difficultés éventuelles liées à la gestion d’une organisation et à développer leur adaptabilité, notamment dans le contexte de la crise sanitaire.  Mais la principale source de satisfaction a été, sans nul doute, de pouvoir observer les résultats concrets de leurs interventions auprès des élèves et des collégiens. « Les élèves se souvenaient de nous lorsque nous venions pour la deuxième fois et certains nous ont confié que notre intervention avait fait changer leur regard sur le harcèlement. Ils ont pris conscience de l’importance du respect envers chacun. Nous avons par la suite été sollicités par des associations, des parents d’élèves ou encore des élèves eux-mêmes souhaitant nous faire part de leur témoignage ».

« M’harcèle pas » a réussi à se faire connaître auprès des différents publics et à contribuer, à son niveau, à lutter contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement. Au-delà d’une simple mise en situation concrète leur enseignant la gestion d’une structure associative, ce projet collectif a permis aux huit étudiants de « M’harcèle pas » de s’investir pour une cause où l’humain était à l’honneur, et à œuvrer à leur échelle pour un monde meilleur.