Les multinationales : trois stratégies pour une gestion responsable des ressources naturelles
Une récente analyse de McKinsey souligne que si les entreprises du Fortune Global 500 reconnaissent de plus en plus l’importance de la nature, peu d’entre elles ont pris des engagements en faveur de la nature en dehors des émissions de carbone. Un article récent* rédigé par des professeurs de l’IÉSEG et de l’Ivey Business School au Canada, publié dans le Journal of International Business Studies, invite les entreprises multinationales et les chercheurs travaillant sur des sujets liés au commerce international à prendre plus explicitement en compte le rôle des ressources naturelles dans leurs activités. Les auteurs suggèrent que les entreprises multinationales ont contribué de manière disproportionnée aux crises environnementales et proposent une approche durable intégrant trois stratégies potentielles.
« Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le commerce international a joué un rôle crucial dans la croissance économique et l’amélioration de la qualité de vie d’un grand nombre de personnes dans le monde. Cependant, cette création et cette distribution de richesses ont eu un coût environnemental important », souligne Haitao YU, professeur à l’IÉSEG et co-auteur de l’article.
« Il a été démontré que les entreprises internationales, de par leur portée et leur échelle mondiales, ont un impact plus important sur l’environnement que leurs homologues nationales. En extrayant des ressources dans un endroit, en fabriquant des produits dans un autre et en les commercialisant dans un autre encore, les entreprises internationales créent et éliminent des déchets tout au long de leur chaîne d’approvisionnement. Malheureusement, à l’heure actuelle, ces entreprises ne sont guère incitées, d’un point de vue économique, à réduire leur impact sur l’environnement au-delà du strict minimum requis par les réglementations locales ».