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« En 2023, Shein est la 2e application la plus téléchargée en France et la 4e enseigne où les dépenses ont le plus augmenté, juste derrière Vinted. L’industrie de la mode, seconde entreprise la plus polluante avec plus de 100 milliards de vêtements produits chaque année, est bouleversée par l’essor de l’ultra fast-fashion et ses géants du e-commerce, qui ne cessent de gagner en parts de marché, et ce malgré la crise écologique.
La génération Z, qui représente 1/3 de la population mondiale, se sent particulièrement concernée par les enjeux climatiques. C’est une génération engagée, éduquée, consciente, qui se mobilise et qui s’inquiète pour son futur, pourtant ce sont les principaux consommateurs de fast-fashion. Dans le contexte inflationniste actuel, c’est souvent le portefeuille qui l’emporte, surtout chez les jeunes. Mais ce constat n’explique pas tout.
J’ai donc voulu comprendre quels étaient les facteurs expliquant un tel paradoxe et un tel décalage entre nos convictions et nos actions. L’objet de mon mémoire a donc été d’identifier l’impact des valeurs, des attitudes et de 4 autres facteurs sur nos comportements, ici nos comportements d’achat de mode durable ».

C’est ainsi que Julia VANLERBERGHE a résumé le thème de son mémoire, intitulé « Comprendre la consommation en mode durable de la Génération Z : une approche valeurs – attitude – comportements ».

Grâce à ses travaux (menés sous la supervision de Maria DE JUAN VIGARAY), Julia VANLERBERGHE a remporté le Prix ICOR 2024 du meilleur mémoire étudiant dans les domaines de l’éthique organisationnelle, de la responsabilité sociétale et la durabilité en entreprise, remis par l’IÉSEG et son Centre d’excellence pour la Responsabilité Organisationnelle (ICOR).

Environ un tiers des étudiants de l’IÉSEG choisissent, pour leur mémoire de fin d’étude, un sujet en relation avec l’éthique, la RSE et le développement durable. Pour cette neuvième édition du Prix ICOR, un premier jury, composé de 3 professeurs de l’IÉSEG (Guillaume MERCIER, Caroline RIEU-PLICHON et Yulia TITOVA) a sélectionné 3 finalistes selon des critères académiques stricts. Le vainqueur du Prix ICOR a ensuite été désigné parmi ces trois finalistes par un jury de professionnels, composé de Mathias MESSIAEN, Victor MURZEAU et Charles THOMASSE.

Les 2 autres finalistes du Prix ICOR 2024 étaient :
– Eloi DECROOCQ, pour son mémoire sur : « La révolution technologique dans l’agriculture : une industrie en transformation pour une production agricole plus durable » (sous la supervision d’Elena CHATZOPOULOU)
– Lina TAKTAK, pour son mémoire intitulé : « Avantage de performance des fonds socialement responsables labellisés ISR » (sous la supervision de Yulia TITOVA).

Le montant du prix ICOR, de 2 000€, est partagé entre le lauréat et une organisation à but non lucratif ou entreprise sociale de son choix. Cette année, Julia VANLERBERGHE a choisi de soutenir l’association Sea Shepherd.

« Sea Shepherd vise à protéger et conserver toute forme de vie sous-marine dans nos océans, notamment les espèces menacées par la pollution plastique ou les activités illégales en mer. Je souhaite mettre en avant la protection de nos océans et plus globalement la lutte contre la pollution (plastique), car c’est en lien direct avec le sujet de mon mémoire, la fast-fashion étant une des grandes responsables de la surconsommation et pollution des eaux. La cause animale et environnementale me touche beaucoup : j’ai eu la chance de beaucoup voyager, et de me rendre compte, en Indonésie notamment, des conséquences des activités de l’Homme sur la faune et la flore. Notre nature a besoin de notre mobilisation », conclut Julia VANLERBERGHE.