Profil de Aymeric Bricout, un jeune diplômé passionné par les enjeux climatiques et énergétiques, ainsi que par la recherche !
Aymeric Bricout, diplômé du programme Grand École (2020), s’intéresse de très près aux défis liés au réchauffement climatique, à l’énergie et à l’environnent…
Aymeric Bricout, diplômé du programme Grand École (2020), s’intéresse de très près aux défis liés au réchauffement climatique, à l’énergie et à l’environnent. En parallèle de la réalisation d’un projet de recherche sur les perspectives de la blockchain pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies et des Accords de Paris, Aymeric a réalisé son mémoire de fin d’études sur l’utilisation de cette technologie pour encourager le déploiement de l’économie circulaire. Diplômé de l’École depuis quelques mois, il souhaite approfondir ses connaissances en politique et économie de l’environnement et du climat. Pour ce faire, Aymeric a notamment traversé la Manche pour suivre un deuxième Master au sein de la prestigieuse université Imperial College London, peaufinant ainsi son projet professionnel. Aymeric nous explique l’origine de son intérêt pour les enjeux climatiques et énergétiques, ses années IÉSEG, et la suite de son parcours.
Quand et comment êtes-vous venu à vous intéresser aux sujets liés au changement climatique et aux questions de développement durable ?
Bien que mon intérêt pour les enjeux liés au réchauffement climatique et au développement durable se soit développé progressivement au cours des 4 dernières années, je dirais que l’ordre de grandeur des défis auxquels nous faisons face a servi d’électrochoc dans ma prise de conscience de l’urgence que représente la lutte contre le réchauffement climatique.
Au fur et à mesure des lectures des rapports et études phares sur les enjeux environnementaux, énergétiques et climatiques, des écoutes de conférences d’experts, économistes et scientifiques ou encore de participations à des formations annexes (comme des MOOCs), j’ai progressivement acquis un socle de connaissances large et pluridisciplinaire qui m’a aidé à appréhender de manière globale la complexité et le caractère systémique des enjeux environnementaux, énergétiques et climatiques.
Cela fait maintenant environ deux ans, qu’après une première phase de prise de conscience, j’ai souhaité m’engager sur les plans intellectuel et professionnel. Aujourd’hui, après beaucoup de temps passé à me renseigner, il me parait évident que les enjeux énergie-climat représentent bel et bien le défi le plus important de l’humanité …
Pouvez-vous expliquer comment votre passage à l’IESEG vous a aidé à faire avancer ce projet ? (mémoire, associations, stages?)
Etre étudiant à l’IÉSEG m’a donné la possibilité de saisir des opportunités académiques, professionnelles et humaines uniques qui, au fil des années, m’ont permis d’affiner mes ambitions et de mieux définir ce que je souhaiterais réaliser en tant que professionnel et citoyen français.
La première expérience structurante de mon parcours a sans doute été mon échange universitaire d’une année, que j’ai réalisé au sein du département d’analyse politique de l’université Cornell, aux États-Unis. En plus de me donner la possibilité d’étudier de nouveaux sujets, tels que les inégalités sociales, les politiques de populations ou encore les politiques de gestion des risques, ce cursus m’a permis de rencontrer des personnes de tous horizons géographiques et académiques, ainsi que d’élargir mes perspectives intellectuelles et culturelles. De retour à Lille en cycle Master (spécialisation Économie et Commerce International), j’ai pu, grâce à l’IÉSEG, participer aux programmes CRÉENSO et Alter’Actions, et ainsi réaliser deux missions de conseil en stratégie pour des organisations de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Participer conjointement à ces deux programmes m’a permis de mettre un premier pied dans le domaine du conseil et de l’analyse, qui plus est au profit de projets qui combinent rentabilité économique et impact social et environnemental positif. Enfin, mon parcours à l’IÉSEG s’est conclu avec un stage en conseil au sein du département développement durable de Deloitte, à Bruxelles. Souhaitant rapidement évoluer sur des thématiques liées à l’analyse, la recherche et la stratégie, il était intéressant pour moi de comprendre la nature des problématiques, enjeux et attentes concrètes en matière de stratégie développement durable du secteur privé.
Pour moi, l’IÉSEG est avant tout un pourvoyeur d’opportunités ! Chacun est ensuite libre de saisir ces opportunités et ainsi de construire un parcours cohérent et riche en fonction de ses propres ambitions et centre d’intérêts.
Après votre mémoire à l’IÉSEG, vous avez récemment publié un ‘working paper’ avec le Frankfurt School Blockchain Center. Expliquez-nous pourquoi vous avez poursuivi des recherches ?
Afin de pouvoir tirer le maximum de mon semestre de mémoire de fin d’étude, j’ai choisi de réaliser un projet consulting en collaboration avec le département Climate Change & Sustainability de EY France. J’ai ainsi pu travailler pendant six mois sur les perspectives de la technologie blockchain pour aider les acteurs privés et publics à atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies et des Accords de Paris. Ces recherches ont englobé trois thématiques principales : l’économie circulaire, la finance climatique et l’impact social. Mon mémoire de fin d’étude, avec Loïc Berger, enseignant-chercheur à l’IÉSEG, s’est quant à lui focalisé sur l’une de ces trois thématiques abordées (blockchain et économie circulaire).
Une fois ma collaboration avec EY terminée, il me semblait pertinent de chercher à rendre visible et accessible ce travail au plus grand nombre. C’est ainsi que j’ai récemment eu la chance de publier un premier article avec le Frankfurt School Blockchain Center, centre de recherche hébergé au sein de la Frankfurt School of Finance and Management. Alors que l’ONU nous informe que le nombre de réfugiés climatiques dans le monde pourrait s’élever à près de 250 millions de personnes d’ici à 2050, cet article vise à informer les ONG, institutions publiques et organisations privées sur les perspectives qu’offrent la technologie blockchain pour accroitre l’impact de l’aide humanitaire sur les populations vulnérables.
Enfin, j’ai eu le plaisir d’apprendre que mon mémoire à l’IÉSEG vient d’être sélectionné pour la phase finale du Prix ICOR 2021 pour le meilleur mémoire de Master IÉSEG dans le domaine de l’éthique organisationnelle, de la responsabilité sociale et du développement durable.
Vous poursuivez actuellement un deuxième master à l’université Imperial College London. Quels sont vos projets lorsque vous aurez terminé le programme en 2021?
Alors que mes études à l’IÉSEG approchaient de la fin, je me suis rendu compte que je n’avais pas reçu de formation sur les enjeux climat-énergie et, plus largement sur les causes, conséquences et enjeux du réchauffement climatique. Certain que ma carrière professionnelle ainsi que ma vie personnelle allaient être largement structurées autour des problématiques liées au réchauffement climatique, à l’énergie et à l’environnement, il m’apparaissait alors important de compléter ma formation à l’IÉSEG par une formation pluridisciplinaire qui me permette d’acquérir l’ensemble des connaissances nécessaires en politique, économie, droit et sciences de l’environnement et du réchauffement climatique. Je suis donc très fier d’avoir pu intégrer le Master Environmental Technology de la prestigieuse université Imperial College London, et ainsi de recevoir une formation de premier plan qui me permettra, je l’espère, de conseiller les décideurs publics et privés dans la résolution des défis environnementaux, énergétiques et climatiques.
Une fois ce Master terminé, je chercherai très certainement à travailler en tant qu’analyste, consultant ou chercheur sur des sujets transdisciplinaires liés à l’économie, la politique et la géopolitique des enjeux climatiques et énergétiques. A terme, à l’échelle nationale ou européenne, je souhaiterais être en mesure de contribuer à l’élaboration des stratégies économiques de transitions bas carbone visant la neutralité carbone au plus tard en 2050, condition indispensable pour atteindre l’objectif des Accords de Paris de maintenir le réchauffement climatique en dessous de +2°C par rapport à l’ère préindustrielle.