« Grâce au Programme d’Excellence de l’IÉSEG, Harvard m’a permis de grandir au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer »
Quentin AUFORT a intégré l’IÉSEG en 2020. Grâce au Programme d’Excellence de l’École, il a eu la chance de vivre, cette année, une expérience unique comme « Visiting Undergraduate Student » à Harvard. Il nous raconte comment l’IÉSEG lui a ouvert les portes de cette institution mythique et comment il en sortira grandi.
Comment avez-vous eu connaissance du Programme d’Excellence ?
J’ai entendu parler du Programme d’Excellence pour la première fois quand j’étais en 1ère année : j’ai vu une Story Instagram d’une étudiante qui partait à Harvard grâce à ce programme, et je me suis alors renseigné dessus. A l’origine, je devais partir en échange académique à Pékin, mais celui-ci ayant été annulé à cause du COVID, je me suis dit que c’était finalement un mal pour un bien et j’ai donc décidé de candidater pour partir étudier à Harvard.
Comme il fallait déjà de très bonnes notes pour pouvoir partir en Chine, j’étais déjà très bien classé au sein de ma promotion. Mais pour être sûr de rentrer dans tous les critères académiques, j’ai travaillé encore plus d’arrache-pied durant les quelques mois restants avant l’amphi de départ. Et finalement, j’ai réussi à remplir toutes les conditions. J’ai donc pu préparer, avec l’aide de l’École, mon dossier de candidature et attendre (avec un peu de stress, je dois l’avouer) le courrier annonçant si j’étais retenu… ou pas !
Pourquoi Harvard ?
Parce que Harvard ! C’est l’université que l’on voit dans toutes les séries ou dans tous les films américains, et cela fait forcément rêver de pouvoir un jour fouler ce campus mythique ! Je me suis dit que cela devait être une opportunité unique et que je sortirais forcément grandi de cette expérience. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé.
Le premier moment fort, c’est quand j’ai reçu la lettre de confirmation d’Harvard. Quand je reçois ce courrier avec le logo de l’institution, je ressens beaucoup d’émotions au moment de l’ouvrir : de la pression (car on peut être refusé), de l’enthousiasme, de la peur… C’était vraiment très spécial, et quand je découvre que je suis finalement accepté, j’étais aux anges ! Ce courrier, je le garderai toute ma vie, c’est sûr !
Ensuite, il a fallu finaliser le dossier d’inscription, et je dois dire que j’ai beaucoup apprécié l’aide de l’IÉSEG, car on n’est pas toujours habitué à remplir ce genre de dossiers : il y a beaucoup d’éléments à demander, à transmettre. Et puis, le Programme d’Excellence propose aussi un accompagnement financier et c’est un vrai plus, car les études aux États-Unis, ce n’est quand même pas le même coût qu’en France. Et enfin, le jour arrive où l’on découvre le campus d’Harvard.
Quelle est la première image que vous garderez en mémoire ?
Comme je suis « Visiting Student », j’habite juste en dehors du campus. Durant les quelques minutes de trajet à vélo, j’ai beaucoup de mal à réaliser que c’est enfin mon premier jour. Et quand je vois le Annenberg Hall, le seul réfectoire dédié aux étudiants de première année, puis la Porte de la Sagesse, ce Yard immense et la fameuse statue de John Harvard (et frotté son pied porte-bonheur, qui est d’ailleurs vraiment doré à cause de l’usure), je me dis que ca y est, j’y suis vraiment !
Chaque semestre, je suivais 4 cours différents. Durant le premier semestre, j’ai suivi les cours « The Global Economy », « Addressing the Global Climate Crisis: Challenges for Both Developed and Developing Economies », « The Political Economy of Globalization » et « Sociology of Organizations and Institutions ». Au deuxième semestre, j’ai pris des cours plus variés, comme « Entrepreneurship and Innovation: Practical and Academic Insights », « Economic Sociology », « Public Speaking Practicum » et enfin « Entrepreneurship Lab », un cours du MIT.
A la différence de la France et de l’IÉSEG, les cours étaient très théoriques, très didactiques, d’un très haut niveau et demandaient donc un énorme investissement personnel en dehors des heures d’enseignement. Pour une quinzaine d’heures de cours par semaine, j’avais un énorme travail préparatoire à réaliser en amont, des papiers de plusieurs dizaines de pages à rédiger et parfois jusqu’à près de 200 pages à lire avant les cours. C’est vraiment une autre manière d’enseigner, une autre manière d’apprendre !
Au final, même si le rythme est soutenu, il est intense pour tout le monde et j’ai finalement bien réussi à suivre l’ensemble des cours durant toute l’année ! En fait, finalement, c’est comme en France : le plus compliqué est d’intégrer l’institution, car une fois qu’on y est, on s’adapte au rythme et à la quantité de travail demandé, on s’intègre dans des groupes d’étudiants, et on arrive à suivre les cours même si cela demande de sortir de sa zone de confort social et intellectuel !
Au-delà des cours, c’est aussi les rencontres qui font de Harvard une expérience unique…
Même si les cours sont d’une richesse incroyable, ce sont en effet toutes les rencontres que j’ai pu faire durant l’année qui m’ont vraiment impressionnées ! J’ai une anecdote qui illustre bien cela : un jour, j’étais à la salle de sport pour me détendre, et je commence à discuter avec un étudiant qui était sur une machine juste à côté. Il m’a simplement dit qu’il venait de Pologne, et on a beaucoup discuté… Avant de partir, on s’est mis en connection via Instagram. Le soir, je me suis renseigné un peu plus sur son profil, et j’ai découvert qu’en fait, il était lauréat du Prix Forbes Under 30 en sciences ! Un autre monde…
Autre exemple de rencontre extraordinaire, j’ai suivi un cours sur la mondialisation qui était donné par Larry Summers. C’est un ancien Président d’Harvard, mais cet économiste est surtout l’ancien Secrétaire au Trésor de Bill Clinton (entre 1999 et 2001) et le directeur du Conseil Économique National (un organe du Bureau Exécutif de la Présidence des États-Unis) sous Barack Obama, de 2009 à 2010. Et il commence donc son cours en nous disant que, la veille, il était en train de déjeuner à New York avec le PDG de TikTok, avant de continuer comme si de rien n’était.
Quelques jours après, j’ai eu la chance de pouvoir échanger avec Kenneth Griffin, un milliardaire américain qui a fondé le hedge fund Citadel (l’un des plus grands gestionnaires d’actifs alternatifs au monde avec plus de 62.3 milliards de dollars d’actifs sous gestion), la 35e plus grosse fortune au monde et qui a fait une donation de 300 millions de dollars à Harvard car il avait lancé son fonds, à l’époque, dans son dortoir quand il était encore étudiant ici ! De pouvoir échanger avec lui, de lui poser des questions et d’avoir ses conseils était une opportunité unique !
Voilà, c’est exactement pour avoir la chance, une fois dans ma vie, de pouvoir échanger avec ces personnes, de rencontrer ces personnalités qui évoluent, habituellement, dans des univers tellement différents du mien, que je suis venu étudier ici, à Harvard !
Si vous deviez résumer votre échange en en un mot, lequel serait-il ?
Clairement, ce serait « grandir ». Cet échange m’a permis de grandir au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer avant de partir, et il me reste encore quelques semaines pour en profiter et m’enrichir au maximum. Au-delà de l’enseignement dispensé par des professeurs exceptionnels, ce qui m’a réellement fait grandir, ce sont tous les à-côtés, toutes ces expériences que l’on peut vivre à côté des cours. Ces personnes extraordinaires dont j’ai croisé le chemin, ce réseau que j’ai pu me construire, toutes ces portes que j’ai pu m’ouvrir pour le futur.
A la fin de mon expérience à Harvard, je vais rester quelques mois supplémentaires aux États-Unis pour réaliser mon stage de fin de 3e année en consulting, au sein d’un cabinet de conseil. Ce sera là aussi une aventure passionnante, que j’ai hâte de vivre.
Je n’ai aucune appréhension par rapport au fait de revenir à l’IÉSEG, au contraire ! Harvard fut une parenthèse magique que l’École m’a permis de vivre, et j’ai encore beaucoup de choses à vivre et à apprendre à l’École pendant la suite de mon cursus, et notamment durant mon Master avec des cours spécialisés. Surtout, comme mon objectif est de poursuivre ma carrière professionnelle dans le conseil aux Etats-Unis, j’aimerais beaucoup pouvoir participer au Programme d’Excellence « Graduate » que propose l’IÉSEG pour postuler au MBA de Stanford. Et là, clairement, je compte vraiment sur l’aide de l’École, sur l’accompagnement qu’elle propose, notamment dans la préparation au GMAT, pour réussir à intégrer cette autre institution mythique et continuer à faire des expériences extrêmement enrichissantes.