Retour

Dans le cadre de la filière en alternance “Institutions Financières : Risk, Compliance et Data Analytics” du Programme Grande École, Marjorie FOX, professeur de Droit, a mis en place un atelier de réalité virtuelle avant-gardiste pour son cours sur le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Cet atelier s’inscrit dans une démarche pédagogique innovante visant à rendre l’apprentissage des concepts juridiques plus interactif et captivant pour les étudiants. 

Un besoin d’expérience pratique et disruptive 

Directrice Académique de cette filière en alternance, Aurore BURIETZ se demandait justement comment rendre l’enseignement le plus pratique possible, afin d’aider les étudiants à intégrer les connaissances. Au même moment, Marjorie FOX faisait le constat de la difficulté pour les étudiants de rester concentrés des heures durant sur ces sujets ardus.

« Le rythme est très intensif pour les apprentis, lorsqu’ils sont en période de cours : ils sont avec nous la journée entière, de 8h à 18h. Il est donc parfois difficile de maintenir leur concentration sur cette longue période. L’atelier de réalité virtuelle a été conçu pour capter leur attention, les stimuler et favoriser l’apprentissage en classe, et ainsi éviter de les surcharger de devoirs à la maison après les cours. » 

Marjorie FOX

C’est notamment pour répondre à cette problématique, que Marjorie a décidé d’introduire cette nouvelle méthode d’enseignement distruptive. Inspirée par un escape game créé par sa collègue Clare SHIN, professeur de gestion et protection des données, qui avait rencontré un grand succès, Marjorie a décidé de tenter une approche similaire avec la réalité virtuelle. « Je faisais confiance à mes étudiants pour qu’ils jouent le jeu et se rendent compte de la plus-value de cet exercice. Ils ont fait preuve de sérieux et d’implication », précise-t-elle. 

Une activité engageante et adaptative

L’atelier de réalité virtuelle couvre plusieurs piliers de la stratégie d’enseignement de l’école, notamment l’apprentissage actif, l’apprentissage adaptatif et hybride. Le scénario de l’atelier change en fonction des réactions des étudiants, rendant chaque session unique et personnalisée. L’atelier inclut des éléments interactifs tels que la reconnaissance vocale et des fiches récapitulatives des règles de droit appliquées aux situations rencontrées. 

Développé main dans la main avec le CETI (Center for Educational and Technological Innovation) de l’IÉSEG, ce projet a demandé 7 mois de travail avant de voir le jour. « Je tiens à remercier les personnes qui m’ont aidée à mener à bien le projet, et notamment Antoine GOLLIOT, Audiovisual Operations Officer, qui a été d’une patience incroyable pour m’épauler et me guider sur les aspects techniques que je ne maîtrisais pas et pour tous les ajustements à implanter », ajoute Marjorie.  

Une fois le casque de réalité virtuelle posé devant leurs yeux, les étudiants se sont vus plongés dans le hall d’entrée du campus de Lille, où ils ont ensuite été redirigés dans un bureau, pour expérimenter une situation immersive très réaliste avec une cliente. Ils ont dû utiliser leurs connaissances en RGPD pour prendre des décisions et en informer la cliente. L’intégration de la technologie speech-to-text leur a permis de prendre part activement à la scène en s’adressant directement à l’oral à la cliente virtuelle. 

L’atelier, tiré de faits réels, a eu un impact significatif sur la mémorisation des concepts par les étudiants. Ces derniers se sont montrés très satisfaits de l’expérience, et leurs retours permettront d’améliorer l’atelier pour l’année prochaine. Marjorie FOX envisage également d’intégrer ce module dans un projet plus vaste et à réaliser en groupe, avant de l’étendre à d’autres programmes sur le campus de Lille. 

« Je trouve que nos étudiants apprentis sont très méritants, j’adore travailler avec eux, et j’aime leur rendre ce qu’ils me donnent en termes d’engagement en cours, c’est aussi ça qui m’a poussée à développer ce projet pour eux », conclut Marjorie FOX.