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« Business Intelligence », « Insight Analytics », « Data »… Il y a encore une décennie, peu d’entre nous auraient imaginé associer ces termes au monde du sport. Aujourd’hui, ils font pourtant partie intégrante d’un secteur économique qui génère 2% du PIB mondial. Analyste au sein de l’agence de marketing sportif SportFive, Timothée TRUCHOT (diplômé du Programme Grande École en 2022) est aux premières loges des mutations qui touchent cette industrie. Et si ce n’était qu’un début ?

Vous avez rejoint SportFive il y a moins d’un an. Que faut-il retenir à son sujet ?

SportFive est une agence de marketing sportif qui joue le rôle d’intermédiaire entre les marques qui souhaitent sponsoriser des événements pour gagner en visibilité et les organisations sportives à la recherche de partenaires pour augmenter leurs revenus. Cela peut par exemple prendre la forme de vente d’emplacements sur les maillots des joueurs ou d’espaces publicitaires autour d’un terrain. Nous sommes là pour accompagner et conseiller les deux parties, puis faire vivre le partenariat après la signature par des actions et opérations variées.

Vous êtes analyste business intelligence. En quoi consiste votre métier ?

La Business Intelligence a deux missions principales. Tout d’abord orienter au mieux nos équipes commerciales dans leur ciblage de marques grâce à nos veilles économiques et nos analyses de marché. Ensuite, alimenter les autres services de l’entreprise en data pour les aider dans leurs prises de décision. Connaître le profil et les centres d’intérêt des fans de l’Olympique Lyonnais à travers des études poussées nous permet par exemple de cibler avec plus d’efficacité les annonceurs qui partagent des valeurs ou un ADN communs. La data nous permet en quelque sorte d’apporter une bonne dose de rationnel à nos intuitions. L’une ne va pas sans l’autre, à mon sens.

On imagine que l’activité est intense à l’approche des Jeux Olympiques…

Les Jeux Olympiques Paris 2024 sont effectivement un événement sur lequel de nombreuses marques souhaitent se positionner pour être visibles par le plus grand nombre à travers le monde. Dans ce contexte, nos équipes sont dans les starting-blocks pour bâtir puis développer des partenariats sur mesure, et faire en sorte que les objectifs de nos clients soient atteints (recherche de notoriété, augmentation de l’intention d’achat, amélioration de la marque employeur, etc.). Ces jeux créent une véritable émulation dans le monde du sponsoring sportif français qui va bien au-delà de la marque J.O. 2024. Charge à nous de capitaliser sur cet événement, occasion parfaite pour notre agence de mettre en avant ses services et ses actions.

L’IA et la data sont aujourd’hui partout. Comment imaginez-vous leur influence dans votre secteur, à l’avenir ?

Nous n’en sommes qu’aux balbutiements de cette révolution, et nul doute que ces outils vont prendre de plus en plus de place dans nos vies quotidiennes et de plus en plus de poids dans nos actions et décisions futures. En quelques années, la data est devenue incontournable, transformant en profondeur l’industrie du sport. Le sponsoring sportif continuera de s’appuyer dessus et nous aurions tort de rejeter ce type de technologie. Je n’ai d’ailleurs pas utilisé le terme « d’outil » pour rien : ils sont utiles aux décideurs, mais ce sera toujours à ces derniers d’actionner le bouton final. L’intuition humaine a encore de beaux jours devant elle… Les diplômés de grandes écoles de commerce ont d’ailleurs toute leur place dans une agence comme la nôtre sur des sujets aussi variés que l’accompagnement/conseil, mais aussi sur des missions RH, finance, graphisme, commercial et bien sûr data.

Cet article a été rédigé par Luna Créations pour le magazine IÉS #18, le magazine de IÉSEG Network, l’association des diplômés de l’École.