Témoignage

Véronique Derym

Véronique Derym

Programme Grande École, 1996

Responsable des projets département Finance

Etats-Unis

« Je suis partie une année en Allemagne en 4ème année. J’ai adoré l’expérience ! ». Ayant pris goût aux voyages à l’étranger, en 5ème année elle saute sur l’occasion de « l’échange chinois » proposé pour la 1ère fois aux étudiants. L’objectif était d’étudier 1 heure de chinois et 1 heure de culture chinoise par semaine et de faire un stage dans une entreprise chinoise à Chengdu (au milieu de la Chine).

Une expérience innovante à l’époque. « La Chine en 1996 n’était pas du tout celle d’aujourd’hui et heureusement que nous étions 10 étudiants à y aller ». Choc de culture garanti et débrouillardise obligée !

Elle garde de cette époque de très bons souvenirs, les promos étaient plus petites et les étudiants étaient de ce fait très proches. Elle se souvient aussi de nombreux travaux de groupe, un bon moyen de se préparer à la vie en entreprise.

Après l’IÉSEG, Véronique part chercher du travail à Istanbul. « Mon père me demandait à l’époque si j’étais sure qu’Istanbul était la meilleure place financière du monde !! Ayant fait ma spécialité en Finance, Francfort, Londres, New-York ou Paris aurait été plus logique mais ayant mes raisons personnelles je suis partie avec un billet aller à Istanbul ».

Une fois sur place elle envoie des CVs en répondant aux annonces de journaux, et en 15 jours elle décroche un poste en contrôle de gestion au Crédit Lyonnais. « Je ne parlais pas turc à l’époque, mais l’économie d’Istanbul était en pleine croissance et beaucoup d’entreprises étrangères étaient heureuses d’embaucher des gens parlant anglais, français ou allemand pour communiquer avec leur siège et les clients étrangers. Je me souviens très bien de mon salaire d’embauche: 100 millions par mois! (de TRL – Turkish Lira). Qui a dit que les salaires à l’embauche ne sont pas élevés?! »

Après 5 ans en Turquie, retour en France au siège du Crédit Lyonnais mais après seulement 2 ans, nouveau départ pour le Brésil à un poste de contrôleur de gestion et gestion de projet.
A cette époque, Véronique était une des seules femmes expatriées de son entreprise. Elle se souvent d’ailleurs d’un détail amusant : « lors des visites médicales post départ, les expatriés devaient remplir des dossiers sur des papiers bleus et leurs conjoints sur des papiers roses. Lors de la ma visite médicale, l’infirmière ne m’a même pas posé la question et m’a donné les papiers roses. C’est au bout du 3ème médecin que celui-ci m’a dit « alors votre conjoint est muté au Brésil ? » ce à quoi j’ai répondu, « non c’est moi qui suis mutée » !».

Après 4 ans au Brésil, nouvelle proposition de poste en gestion de projet à New-York. Arrivée fin 2007, elle y a vécu la crise financière de 2008 et y est encore aujourd’hui. Responsable des projets pour le département Finance, elle s’occupe également de projets transverses : « Ce qui est intéressant dans la gestion de projets c’est que ce ne sont jamais les mêmes et vous pouvez faire une grande variété de choses. »

Véronique conseille aux jeunes IÉSEG de toujours tenter leur chance et de prendre des risques. « Si vous n’en prenez pas à 23 ans vous n’en prendrez jamais et le regretterez. Suivez votre intuition et sautez sur les opportunités qui vous font plaisir. Utilisez votre réseau !! »

Véronique est toujours en contact avec quelques amis de promo. Elle a d’ailleurs retrouvé des IÉSEG par hasard au détour de ses expériences et notamment Laurent Delache à Sao Paulo ou Benjamin Constant quand il était en Amérique du Sud. Gardez contact avec les gens chez qui vous avez fait des stages. Je suis peut-être de la vieille école mais ne soyez pas trop familier dans vos emails / appels et soignez votre orthographe ».

Publié le : 21 juillet 2015